Remontage de moral [Tatsuya]

En arrivant à la Jimusho ce matin là, Junno avait déjà sa DS dans les mains et était déjà en pleine partie de Mariokart avec Nino. En tentant de ne pas lâcher sa console, il appuya sur la poignée de la porte de la loge avec son coude gauche, puis donna un subtil coup de hanche pour ouvrir le battant, qu'il referma avec son pied une fois entré. le tout sans lâcher l'écran du haut du regard.

- Salut ! fit-il de même, au moment où le kart de Nino lui passait devant. Nan mais nan ! Ca va pas se passer comme ça !

Connaissant par coeur la configuration de la salle dans laquelle il venait d'entrer, le plus grand des KAT-TUN alla s'asseoir sur un canapé et passa les minutes suivante à tenter vainement de rattraper son retard. En vain.

- Pffff, il m'agace, fit-il, dépité, avant d'éteindre l'appareil.

C'est alors qu'il remarqua qu'ils n'étaient que deux et que le second, qui se trouvait être Ueda, n'avait pas l'air dans son assiette.

- Tat-chan, ça va pas ? demanda-t-il gentiment.

Tatsuya se repassait en boucle les évènements qui s'étaient passés avec Kôki, tel un film. D'un côté il était heureux d'avoir rompus mais de l'autre, un gouffre géant s'était logé dans son coeur et il ne savait même plus comment faire pour le boucher. Il était assis depuis une heure sur ce foutu canapé parce qu'il était arrivé en avance, même trop en avance, et qu'il ne savait plus lever son c** pour rentrer chez lui. Quand la porte s'ouvrit assez bizarrement, Tatsuya sortit de ses pensées, le regard toujours vide. Comme toujours quand il allait mal, il commença à se balancer d'avant en arrière et de droite à gauche. Junno vint s'asseoir à côté de lui mais ni l'un ni l'autre ne cessa son ocupation. Junno jouait à sa DS, Ueda faisait de la balançoire.

- Tat-chan, ça va pas ?
- Hmm? Si...ça va...t'inquiètes pas...

En parlant il avait cessé ses balancements tandis que l'autre avait éteint sa console mais dès qu'il eut fini sa phrase, il repartit de plus belle. Oui, son état lui faisait peur à lui même mais il n'avait même plus envie de rire alors que pourtant quelques heures avant, il aurait sortit une bonne blague pour faire rire tout le monde.

- Ben non, je vois bien que ça va pas, je suis pas crétin quand même. Raconte-moi ce qui se passe, dit Junno en s'approchant de son ami.

Il était rare de voir son aîné dans cet état. En général, si celui-ci état taciturne et plutôt solitaire, il avait tout de même le contact et le sourire facile et ne se démoralisait pas si facilement. S'il avait l'air à ce point déprimé, c'était qu'il s'était passé quelque chose de grave ou du moins d'assez important. Et le plaisantin du groupe voulait savoir de quoi il s'agissait, afin de pouvoir, peut-être, lui venir en aide.

- Tat-chan, on est seuls, tu peux tout me dire tu sais. Si je peux t'aider, je le ferais, ajouta-t-il, la sincérité visible dans ses prunelles chocolat.

- Je...j'ai rompus avec Kôki. Je sais, rien n'est perdu. Enfin si. Je me laisses bouffer de l’intérieur alors que si j'avais été moins con et moins curieux je n'aurais pas su qu'il me trompais donc je n'aurais pas cassé. M'enfin c'est compliqué Ju'...même moi je me comprends pas quand je parles.

Il soupira avant d'enfouir son visage dans ses genoux. Aucunes larmes ne voulaient franchir ses paupières alors qu'il était sensible et en ce moment bien plus que fragile. Soudainement il releva la tête pour voler la DS à son ami. Il l'alluma et aussitôt Nino vint répondre à la demande qu'il avait faite dans groupe. Il démarra la course et il ne sû comment, il la gagna. Il la rendit à Junno, un air dédaigneux sur le visage.

- Nino n'est pas dur à battre, c'est que tu sais pas jouer. ajouta t'il d'un ton froid.

- Rompu avec Koki ? ne put s'empêcher de relever Junno, qui ignorait même qu'ils avaient été ensemble. Heu bah... En même temps, Tat-chan, s'il te trompait, c'était qu'il t'aimait pas tant que ça. Finalement, c'est peut-être une bonne chose que tu t'en sois aperçu. Tu vas pouvoir repartir à neuf.

La, c'était son optimisme à toute épreuve qui parlait. Il partait toujours du principe que même une mauvaise situation avait son bon côté. Et il voulait montrer du doigt à son ami que là aussi il y en avait un. Il sursauta presque quand son aîné attrapa sa console restée sur ses genoux et se pencha par dessus son épaule pour voir comment il jouait. Il plissa comiquement le nez, lorsqu'il se rendit compte de la facilité avec laquelle Ueda avait vaincu leur collègue d'Arashi, mais son caractère joyeux fit qu'il ne prit même pas mal la remarque pourtant gratuite de son compagnon de canapé.

- Si même un joueur confirmé comme moi galère à le vaincre, c'est qu'il y a une bonne raison. T'as eu la chance du débutant voilà tout, rigola-t-il en reprenant l'appareil.

- hum...je suis pas un débutant. Enfin, si tu vois ce que je veux dire je joues depuis assez longtemps. Ne crois pas que je suis une merde dans ce jeu parce que c'est tout le contraire. se renfrogna t'il.

Il détestait qu'on le prennes de haut et même si Junno ne connaissait pas le côté jeu vidéo de Tatsu, il se vexait. Il souffla bruyamment avant de se lever. God! Il avait levé son c** de Dieu alors que ça faisait une heure qu'il était incapable de le bouger!

- Le charme coréen tu connais? Kôki est le mec facile pour coucher, tout les bon coups son bons à prendre. Je me suis fait avoir ou alors il m'aimait mais il a craqué. Bon j'ai pas envie de rester parler, je crois que je vais rentrer. Je n'ai pas le cœur à rester, tu m'excuseras auprès de Johnny.

Il commença à aller vers la porte mais quand il l'ouvrit, son regard tomba sur MatsuJun un peu plus loin, avec Ryo. Il la referma violemment, le coeur battant à cent a l’heure. les deux seules personnes qu'il en voulait pas voir, il les voyait.

- Hé hé, on se calme, Tat-chan, c'est qu'un jeu, pas besoin de monter sur tes grands chevaux, ne. Comment je pouvais savoir que tu joue ? Tu l'as jamais dis, je suis pas devin, plaida Junno, sans se départir de son sourire.

Du regard, il suivit le mouvement de son ami qui s'était levé et lui emboîta le pas.

- Ah en plus c'était un coréen... Bah... Bah... (il cherchait quelque chose à dire) ça veut rien dire, ne. Mais si tu l'aime, tu devrais peut-être lui pardonner. Enfin j'en sais rien, je suis jamais tombé amoureux après tout.

Il le suivit du regard, le vit ouvrir la porte... et la refermer aussitôt.

- Tat-chan ? Nani ?

Il se retourna violamment.

-Tu me vois pardonner quelque chose comme ça?! aboya t'il

Ses yeux étincelaient de fureur. Qu'est ce que Junno pouvait être bête des fois! Non mais il avait déjà vu Ueda pardonner? Surtout qu'il détestait quand les gens en trompent d'autre. Cet instant de colère passé, il s'effondra à genoux.

- Y...Y a Matsu...et Ryo...je veux pas les voir...et de toute façon ils veulent pas me voir...Putain je foire vraiment tout ce que je fais ...

Il vint se blottir contre les jambes de Junno pour avoir un peu de chaleur. Il posa la tête contre l'une d'elle, calant sa respiration sur celle de son ami.

- Je suis désolé de me comporter comme ça Ju'. Je vais me calmer...

Il renifla puis s'accrocha à lui pour se relever. Il s’agrippa à ses épaules, enroula ses jambes autour de ses hanches et lui sourit du mieux qu'il pû avant de poser son front contre le sien, ses yeux de nouveau fermés.

Entendre son d'ordinaire si calme aîné s'emporter comme ça, fit sursauter le plus grand des deux, qui cligna des yeux, surtout que les yeux noisette de son ami le fixaient avec colère. Bon, ben il avait bouletté. Comme d'hab quoi c'était pas la première fois et certainement pas la dernière. Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose, quand il le vit tomber à genoux en expliquant la situation. Il tombait vraiment du ciel. Il ne savait rien des relations diverses qui pouvaient exister à l'heure actuelle entre les membres des différents groupes, alors... ben tout ça le surprenait un peu.
Ébahi, il sentit le plus âgé se caler contre ses jambes en s'excusant, puis finalement l'escalader comme une montagne pour se blottir contre lui. Ne sachant pas quoi faire d'autre, Junno referma les bras sur lui et, les joues rouges de confusion vu leur extrême proximité, murmura :

- Allez calmes-toi, Tat-chan. Ca va aller...

Il soupira en sentant ses bras se refermer sur son corps. Il vint en placer une sur son dos et l'autre dans ses cheveux. Ce contact lui arracha un sourire. Il avait toujours aimé ses cheveux. Il décala sa tête pour l'enfouir dans son cou.

- Ju'... tu me laisseras pas tomber, ne? T'as pas le droit de toute façon... Je veux pas que tu me laisses...

Il commençait à sangloter. Ca, c'était sa plus grande peur. Se retrouver seul. Il savait qu'il avait toujours Kame mais comme il avait été amoureux de lui, sentir son corps à proximité était dur. Il renifla trois petits coups avant qu'un nouveau sanglots lui arrache la gorge.

- Je veux plus être seul comme je l'ai été autrefois...on m'a laissé bien trop souvent... onegai Ju'...

Le soudain comportement de son aîné, pourtant pas vraiment du genre tactile en règle générale, remplit Junno de confusion, surtout que les contacts s'accentuaient et devenaient plus... heu... presque intimes. Ce que faisait Ueda, là, c'était ce que ferait un petit ami. Ce qu'ils n'étaient pas. Si quelqu'un entrait à ce moment-là, il se poserait certainement des questions tout à fait justifiées. Toujours aussi rouge, il tapota le dos de son ami, puis répondit :

- Je laisse pas tomber mes amis comme ça, tu sais. Allez calmes-toi, tout ira bien, je suis là, je bouge pas, ajouta-t-il en le sentant se mettre à pleurer.

Il ne l'avait jamais vu comme ça, c'était très déstabilisant. Tant bien que mal, il se dirigea vers l'un des canapés de la pièce et défit doucement l'étreinte des jambes autour de sa taille et de ses bras autour de son cou, afin de pouvoir s'asseoir, puis, pour lui montrer qu'il ne le laissait pas, le prit par les épaules.

Il sentit ses paupières s'alourdir à force de pleurer, pourtant, il se retint de dormir. Il se les frotta comme un gamin avant de se presser plus contre Junno afin de sentir plus sa chaleur rassurante. Il eut une soudaine envie de...regarder quelque chose de personnel. Il remonta son tee shirt, l'observa un instant puis remonta celui de Junno.

-Oh! il est différent ton nombril!!

Il appuya dessus comme il faisait avec le sien quand il était gamin en imitant le bruit du canard en plastique. Il essayait juste d'oublier un peu les récents événements et un nombril c'est le seul truc qu'il lui fallait. Il se mit alors à sourire bêtement. La première chose qu'il faisait quand il couchai, c'était regarder le nombril. Son premier énorme tic. D'un coup il sentit la gêne de Junno et il se recula en bafouillaant une excuse.

Loin de s'attendre à ce geste totalement incongru, Junno écarquilla les yeux démesurément quand Ueda remonta son t-shirt pour non seulement regarder son nombril (quelle drôle d'idée) mais appuyer dessus.

- Anooo... Tat-chan tu fais quoi au juste ? murmura le plus grand du groupe, très embarrassé.

Sa question fit se reculer immédiatement son aîné, qui bafouilla une excuse.

- Hé, j'ai pas dis ça pour que tu t'excuse, je me demande juste ce qui te prend d'un coup, expliqua Taguchi en baissant son haut. Et puis bon, c'est pas comme si tu m'avais jamais vu, ça fait des années qu'on se voit quand on se change.

- J'aime bien les nombrils... et si je l'ai jamais fait en public c'est parce que je voulais pas me taper la honte.

Il rougit et baissa la tête. Son coeur battait anormalement vite. Il attrappa soudainement Juno par le col de la chemise pour sceller ensuite leurs lèvres le plus doucement du monde. Il ferma les yeux sous la sensation de bien être qui l'envahit alors. Son corps entier se détendit et il se retrouva dans une semi torpeur dont il se tira lui même, s'écartant, rouge de confusion.

-Go...gomen...je sais pas ce qui me prends en ce moment...je...je suis vraiment désolé... cria t'il presque en s'inclinant brusquement, ses cheveux retombant en avant.

Il renifla encore une fois pour chasser ses larmes puis coula un regard discret vers lui, la peur au ventre, la peur qu'il le rejette.

Junno comprenait un peu pourquoi il ne l'avait jamais fait : ce geste ramenait son ami au statut d'enfant, alors qu'il était le deuxième plus âgé du groupe. Sa stupeur ne connut plus de borne, quand il sentit soudain Tatsuya l'empoigner et l'embrasser sans crier gare. Une intense chaleur très agréable monta en lui et se diffusa partout dans son corps, sans qu'il comprenne pourquoi. Car après tout, c'était seulement Tat-chan. Juste Tat-chan. Alors pourquoi se sentait-il si troublé par ce baiser ?
Il n'eut pas le temps de réfléchir plus, car déjà, le plus âgé l'avait lâché et s'inclinait pour s'excuser. Aussitôt, Junno le releva.

- T'excuse pas. C'est pas grave. Je me demande juste... pourquoi ? Par manque de contacts ou... ou...

Il ne put pas terminer sa phrase, car même penser ça était orgueilleux.

- Je ne suis pas du tout en manques de contacts. Disons que j'en ai eu pas mal cette semaine...mais toi c'est différent. C'est tout simplement bizarre et si tu savais à quel point j'aime tes lèvres...

Ca y est il repartait dans ses délires plus fou les uns que les autres. Oui c'était ça. Il était complètement cinglé...mais fier de l'être. Ah et merde, en plus il sentait la perversité contrôler son corps jusqu'au bout de ses orteils. Il serra les poings pour éviter de toucher Junno et sans plus attendre, se précipita vers les toilettes pour s'enfermer dans une cabine, le coeur battant à tout rompre. De la sueur perlait déjà sur son front tandis qu'une de ses mains commençai à parcourir sa poitrine, visiblement à la recherche de contacts. Ses yeux se fermèrent. Arrivant un peu à se contrôler, il envoya son poing frapper violemment la cloison de la porte en lâchant un cri de rage. Il ressortit et à ce moment, son regard tomba dans celui de Junno.

"si tu savais à quel point j'aime tes lèvres..."... Cette phrase plus qu'étrange tourna en rond dans l'esprit de Junno. Il ne comprenait pas ce qui prenait à son ami, ni ses propres réactions. C'était tellement bizarre tout ça... Mais il se pencherait plus tard sur l'éventuelle signification qu'il n'y avait peut-être pas puisque Tat-chan était perturbé.
Le voyant quitter la pièce précipitamment, il le suivit par réflexe, au cas où il aurait un problème et aurait besoin de lui. Il entra dans les toilettes au moment où un son sourd émanait d'une des cabines, assorti d'un cri, puis son aîné quitta la cabine où il s'était enfermé et ils tombèrent nez à nez.

- Tat-chan, tu... Ca va ? Enfin je veux dire... Tu as pris la fuite et... et tu... (il s'interrompit le temps de chercher ses mots, ce qui n'était pas simple car il était perturbé par le baiser) Après ce que tu as dis, je... Enfin j'aimerais comprendre. Si c'est possible.

Son coeur battait violemment contre ses côtes, alors qu'il posait la question en regardant le plus âgé dans les yeux.

Tat-chan sentit son coeur faire un bond. Il se demandait pourquoi il n'avait pas vu Avant à quel point Junno était beau. Il porta une main tremblante à sa poitrine, la posant sur son palpitant, le bouche entrouverte. Le premier avec qui il avait eu ces réactions était Kame, le dernier, Kôki. Non, il n'était pas...

- Oui ça va. Enfin non ca va pas. je sais plus ce que veux mon coeur Ju'... je me perds petit à petit, je ais plus rien de moi. Même Emi (la chienne) me connait mieux que je me connais...
Il y a pas d'explications. Juste que mon coeur bat beaucoup plus vite qu'à la normale en ta présence. Beaucoup trop vite, c'est confus dans ma tête...

Il sentit son menton trembler. Ses joues s'empourprèrent. Il n'en menait pas large face à lui, pas plus qu'avec les autres d'ailleurs. Il s'approcha de son cadet, son palpitant battant encore à 100 à l'heure, se mit sur la pointe des pieds et déposa un léger baiser sur ses lèvres puis retourna dans la salle comme si de rien n'était avant de fermer la porte à clé pour pas que quelqu'un entre ou que lui même ai envie de s'enfuir.

Junno vit son aîné porter la main à son coeur.

- Allez, tu dis ça parce que t'es pas encore remis de ta rupture, c'est tout. Ca va passer, j'en suis sûr et je... enfin... le mien...

Il s'apprêtait à dire que le sien aussi battait plus vite face à lui, mais il n'en eut même pas le temps, car de nouveau, Tatsuya l'embrassa, puis prit littéralement la fuite jusqu'à la loge. le plus grand du groupe entendit le verrou de la porte d'entrée cliqueter et il quitta les toilettes pour revenir dans la loge où son aîné s'était recroquevillé sur le canapé. Il s'approcha, s'assit près de lui et lui sourit.

- Haut les coeurs, Tat-chan, lui dit-il à la place de sa précédente phrase avortée, en lui caressant gentiment les cheveux.

- Mouuuu je t'en supplies tais toi, sinon je vais te...non rien ^^'

Son coeur recommençait à battre à une vitesse folle, ça devenait presque insupportable de le savoir si près et si inaccessible. Finalement il décida de prendre les choses en main. Il vint poser sa main sur la joue. Il la caressa tendrement avant de passer ses bras autour de son cou et de s'accrocher autour de ses hanches avec ses jambes pour rapprocher leurs bassins. Il attrappa sa lèvre inférieure entre ses dents pour la maltraiter un peu. Il embrassa ensuite doucement la commissure de ses lèvres.

- Je crois que je...je...t'...
- HIIIIIIIIIIMMMMMMMMMMMEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE
- Arf, Ryo...

Il se souvient alors de son coup de génie. La porte était fermé. Il posa alors brutalement sa bouche sur celle de Junno. Merde, il en avait marre d'attendre. Il demanda alors l'accès à sa bouche avec sa langue, les joues rougies.

Totalement effaré, Junno sentit la main de son ami se poser sur sa joue avec une grande douceur, puis grimper sur lui en l'emprisonnant entre ses jambes, jouer avec sa lèvre et ses commissure.

- Que tu... ? murmura le plus jeune des deux, complètement perdu.

Il ne le repoussa pas parce qu'il n'en avait pas la moindre envie, parce que son coeur qui battait comme un fou dans sa poitrine lui disait que c'était ainsi que les choses devaient être et il ne s'occupa pas de la voix de son collègue des Kanjani derrière la porte. Seul comptait Ueda, qui à présent l'embrassait comme si sa vie en dépendait. Sans bien savoir pourquoi il faisait ça, il répondit de son mieux au baiser en refermant ses bras autour de la taille fine de son vis à vis. Pourquoi y répondait-il alors qu'il n'était même pas gay ? Que se passait-il en lui ? Pourquoi lui, qu'il connaissait depuis si longtemps et pourquoi maintenant ?

Il glissa une main sous son tee-shirt, touchant vraiment sa peau laiteuse pour la première fois de sa vie. Il retint un gémissement, la langue de Junno rencontra la sienne. Aussitôt il mit plus de violence dans leur baiser, appréciant le goût de sa bouche. Il se sépara quelques secondes plus tard, à bout de souffle.

- Ju'... je crois bien que mon corps entier te réclame... j'ai jamais ressentit quelque chose d'aussi fort...c'est inexplicable...

Il repartit aussitôt à l'assaut en se déhanchant pour faire heurter leurs bassins et lui faire comprendre le sens de sa phrase. Oui, Elle avait pris de l’ampleur. Il en pût retenir un gémissement quand Elle rencontra celle de Junno à travers leurs pantalons. Honteux de sa propre réaction, il délaissa ses lèvres pour se recroqueviller à l'autre bout du canapé, la tête entre les genoux afin de cacher sa rougeur.

- Je...
-HIMEEEEEE

N'en pouvant plus d'entendre ce surnom, il éclata en sanglots déchirants.

Le plus grand tressaillit lorsque son aîné le toucha pour la seconde fois, mais continua à l'embrasser malgré tout, étonné que Ueda, qui semblait fragile au premier abord, mène si bien la danse. Il se sentit virer au cramoisi en entendant les soudaines paroles que son ami murmura tout contre ses lèvres. Mais il ne put répondre quoi que ce soit, car, à sa grande stupeur, Tatsuya avait commencé à faire des mouvements de bassin sur lui, comme si...

- Anoo... Tat-chan, arrête, onegai... c'est gênant... murmura-t-il en détournant les yeux.

Ce n'était pas désagréable, bien au contraire, mais embarassant, parce que c'était lui, parce que c'était eux. Et qu'encore une fois, malgré ce qu'il fallait bien appeler une attirance (inexplicable), Junno n'était pas gay. Malgré sa gêne concernant la situation, son bon coeur le poussa malgré tout vers son ami, lorsque celui-ci se mit en boule au bout du sofa et qu'il se mit soudain à pleurer.

- Hé... doucement, dit-il en le reprenant contre lui dans un réflexe, en lui caressant la nuque. Ignore-le...

- Je ne peux pas l'ignorer Ju'...je sature...jour et nuit je l'entends m’appeler Hime...je suis pas une princesse...

Il se laissa aller dans ses bras. Bras qui lui semblèrent plus rassurants que n'importe quels autres. Là il se perdit dans une douceur incroyablement apaisante. Il finit cependant par se redresser, essuya ses larmes puis sourit faiblement avant de plonger son regard dans ses magnifiques iris chocolat.

- Anooo...je ne me sens pas la force de rentrer seul... tu peux me raccompagner onegai?

Sans attendre de réponse, il se leva. Il attrappa sa sacoche, puis se dirigea vers la porte qu'il déverrouilla.

[Gomen, court mais je veux pas jouer Jun'. Kiss Pi chu.

» Famille de Tatsuya Ueda
» Il faut rester zen [Ueda Tatsuya]
» Ce serait peut-être bien de ranger...[Ueda Tatsuya]